Titus, né le 30 décembre de l’an 39 après J.-C., est un empereur romain de la dynastie des Flaviens qui régna avec brio de l’an 79 à l’an 81 de notre ère. Son nom est gravé dans les pages de l’Histoire en raison de son exploit légendaire : la conquête de la ville sainte de Jérusalem en 70.

Son règne fut marqué par une grande prospérité et il fut considéré comme un dirigeant juste et équitable. Mais ce qui a surtout marqué les esprits, c’est sa force militaire et sa détermination sans faille à mener à bien les missions qu’il s’était fixées.

C’est ainsi que Titus parvint à mettre un terme au siège de Jérusalem après des mois de lutte acharnée, infligeant une défaite cuisante aux rebelles juifs. Son triomphe fut célébré avec faste à Rome, où il fut acclamé en héros.

Titus restera à jamais dans l’imaginaire collectif comme un empereur guerrier et sage, qui a su conduire son peuple vers la grandeur et la gloire.

Titus, né en Sabine, était le fils de l’illustre Vespasien, lui-même empereur romain. Élevé dans la cour impériale aux côtés du fils de Claude, Britannicus, Titus était destiné à une grande destinée. Sa bravoure et son courage au combat lui valurent de nombreuses victoires, mais c’est sa conquête de Judée et le pillage de Jérusalem qui le propulsèrent sous les feux des projecteurs.

Après des années passées loin de Rome, Titus revint triomphalement dans la ville éternelle, prêt à être acclamé par son peuple. Pour témoigner de sa victoire, il fit distribuer de l’argent et fit ériger un arc commémoratif, symbole éternel de sa gloire.

C’est alors que Vespasien, son père, manifesta son désir de voir son fils associé à l’empire. Titus fut nommé prince de la jeunesse, puis censeur, avant de se voir confier le poste de préfet du prétoire, le plus haut grade de la garde impériale. C’est ainsi que Titus devint l’homme fort de Rome, représentant son père en son absence et assurant la sécurité de l’empire.

Lorsque Vespasien mourut en 79, c’est tout naturellement que Titus hérita du trône. Sous son règne, l’Empire romain connut un âge d’or, marqué par la prospérité et la paix. Titus restera dans l’Histoire comme un empereur bien-aimé, sage et juste, dont le nom résonne encore de nos jours comme un symbole de grandeur.

En tant que prince, Titus avait une réputation sulfureuse. Intempérant et autoritaire, il était loin de faire l’unanimité et peu auraient misé sur lui pour devenir un jour empereur. D’ailleurs, son penchant pour les jeunes garçons et son goût pour les plaisirs de la vie n’aidaient pas à redorer son blason.

Pourtant, la mort de son père, l’empereur Vespasien, allait marquer un tournant dans sa vie. Profondément affecté, Titus changea du tout au tout et devint un prince exemplaire, vertueux, idéal et proche du peuple. Il mit tout en œuvre pour perpétuer la dynastie flavienne et abandonna ses vices passés pour se consacrer entièrement à ses obligations d’empereur. Il s’entoura des hommes les plus respectables de Rome pour en faire ses conseillers.

Puis, vint l’éruption du Vésuve le 24 août 79, qui ravagea les villes de Pompéi et Herculanum, faisant des milliers de morts. L’empereur, touché par la détresse de son peuple, organisa les secours, versa des subventions aux victimes et offrit des foyers temporaires aux rescapés.

Mais à peine une année plus tard, un autre drame frappa Rome : le grand incendie. Cette catastrophe aurait pu causer la perte de la ville éternelle, mais grâce à la promptitude de Titus et de ses hommes, le feu fut maîtrisé et les dégâts furent limités. Cette épreuve renforça encore la détermination de l’empereur à protéger son peuple et à veiller sur l’Empire romain avec sagesse et dévouement.

Au sommet de sa popularité, Titus se mit à dos son frère cadet Domitien. En effet, ce dernier était loin de posséder le charisme, la gloire et l’amour du peuple qui faisaient la force de Titus. Jaloux et aigri, il se mit en tête de destituer son frère par tous les moyens possibles, usant de complots et de rumeurs pour nuire à son image. Mais malgré tous ses efforts, il ne parvint jamais à ébranler la popularité de Titus.

Cependant, la mort mystérieuse de l’empereur en septembre 81 plongea l’Empire romain dans la consternation. Nul ne connaissait la cause de son décès, et la tristesse du peuple romain était immense. Pourtant, le frère cadet de Titus, Domitien, prit aussitôt sa place sur le trône impérial. Mais les soupçons ne manquèrent pas de planer sur lui, certains allant même jusqu’à accuser Domitien d’avoir ourdi un complot pour s’emparer du pouvoir.

Dans tous les cas, la disparition tragique de Titus laissa un grand vide dans le cœur des Romains, qui n’oublieraient jamais leur empereur bien-aimé.