Néron, issu de l’illustre dynastie julio-claudienne, vit le jour dans la splendide Antium, le 15 décembre 37. Il fut l’héritier de la couronne impériale romaine en l’an 54 et gouverna avec fougue et passion jusqu’à sa mort, le 9 juin 68, à Rome, la ville éternelle. Témoin de son temps, il demeure à jamais le cinquième et ultime empereur de cette lignée prestigieuse.

Lucius Domitius Ahenobarbus, plus connu sous le nom de Néron, vit le jour le 15 décembre 37, portant en lui le sang de la dynastie julio-claudienne. Fils d’Agrippine, une femme ambitieuse et rusée, il grandit dans l’ombre du pouvoir romain, à la recherche de son destin impérial. En l’an 41, Caligula succombe aux intrigues de Cassius Chaerea, ouvrant la voie à l’ascension de son oncle Claude, qui devient le quatrième empereur romain. Sous la protection de sa mère et grâce à ses talents politiques, Néron est adopté par Claude le 25 février 50, faisant de lui l’héritier légitime du trône. Britannicus, son frère adoptif, étant plus jeune que lui, Néron accède à des postes de pouvoir et devient proconsul, siégeant au Sénat avec fierté. Il unit également sa destinée à celle d’Octavie, sa sœur adoptive, scellant ainsi son engagement dans les affaires de l’Empire.

Le destin était scellé : le jeune Néron, âgé de seulement 17 ans, fut désigné pour porter la couronne impériale romaine à la mort de son oncle et prédécesseur, l’empereur Claude, empoisonné le 13 octobre 54. Dans la cité éternelle, l’Empire prospérait sous la férule de ce nouveau souverain qui sut conquérir les cœurs du peuple en offrant à chacun 400 sesterces et des rations de blé. Les affaires de l’État étaient gérées de concert avec le Sénat, renforçant l’unité de l’Empire sous le règne de Néron. Cependant, le fils légitime de Claude, Britannicus, restait la principale menace à la stabilité du règne de Néron.

Mais le destin en décida autrement, lorsque Britannicus fut empoisonné de manière abrupte la veille de son quatorzième anniversaire, l’empêchant ainsi de revendiquer son droit au pouvoir. Le destin allait à nouveau frapper l’Empire, le 18 juillet 64, avec le grand incendie de Rome. Le brasier, qui consuma 10 régions entières pendant 6 jours, n’en épargna que quatre. Néron prit lui-même en charge les secours, faisant venir de l’eau et de la nourriture pour les victimes. Cependant, son ambition et sa démesure le rendirent impopulaire aux yeux du peuple romain, qui commença à le considérer comme le responsable de cette catastrophe. L’Empereur fit alors construire le fastueux Domus Aurea, son palais doré personnel, ajoutant ainsi à l’opprobre de la populace.

Sa passion pour les plaisirs somptueux a ruiné les trésors de l’Empire et, afin de les reconstituer, il a augmenté les impôts et cessé de payer les armées, qui se sont rebellées contre lui. Sa cote de popularité chute brutalement et il est désormais considéré comme un ennemi de l’État. Finalement, pour éviter d’être arrêté et exécuté, Néron choisit de mettre fin à sa vie par suicide le 9 juin 68.