Dans les récits légendaires de la cour du Roi Arthur, Mordred occupe une place à part en tant que fruit défendu de l’amour interdit entre le souverain et sa demi-sœur Morgane. Leur union, considérée comme taboue par la société de l’époque, a donné naissance à ce personnage complexe et troublant. Mordred, tel un être en quête d’identité, oscillait entre l’héritage royal qui coulait dans ses veines et le poids de sa filiation incestueuse qui le hantait.

Laissez-moi vous conter une histoire plus romancée de Mordred, le fils du Roi Arthur dont la naissance avait été prédite par le célèbre Merlin. Le destin de Mordred était funeste dès sa naissance, en raison de sa filiation incestueuse avec Arthur.

Le Roi, pour éviter que la prophétie de Merlin ne se réalise, avait ordonné que tous les enfants nés le même jour que Mordred soient envoyés en mer pour y périr Le navire sur lequel ils avaient été embarqués sombra, ne laissant qu’un seul survivant : le jeune Mordred.

Heureusement, le garçon fut recueilli et élevé par Nabur, qui l’éduqua avec amour et bienveillance. Mais ce n’est qu’à l’âge de quatorze ans que Mordred apprit la vérité sur ses origines.

Déterminé à prouver sa valeur et son honneur, Mordred devint chevalier d’Arthur. Il participa à de nombreuses joutes et tournois, mais la victoire lui échappait souvent. Malheureusement, il se fit une réputation de chevalier traître et perfide.

Pire encore, Mordred commença à commettre des actes impardonnables. Il tua Sir Lamorak de manière lâche et perfide, ainsi que Sagremor, son frère de lait. Mordred avait définitivement choisi son camp, et il était du côté de la trahison et de la perfidie.

Quand Arthur entreprend une expédition militaire en Gaule, il confie son royaume à Mordred, en qui il avait placé sa confiance. Mais hélas, la trahison de ce dernier fut à la hauteur de sa perfidie. Il profita de l’absence du roi pour s’emparer du trône et assouvir ses vices les plus sombres. Il fit succomber Guenièvre, la belle et tendre épouse d’Arthur, à ses charmes malsains et abominables, la violant et l’emportant loin de son foyer et de son époux royal.

Leur conflit finit par atteindre son paroxysme lorsqu’ils se confrontèrent avec leurs armées à Camlann. C’est là, sur ce champ de bataille ensanglanté, que s’affrontèrent Arthur et Mordred, ainsi que leurs fidèles alliés respectifs. Dans un dernier souffle, le roi Arthur expira, emportant avec lui l’honneur et la gloire qui avaient fait de lui un symbole de courage et de vertu. Quant à son fils incestueux, il succomba également, victime de sa propre dépravation et de sa cruauté sans limite. Ainsi prit fin la légende de ces deux êtres qui, chacun à leur manière, avaient marqué à jamais les annales de la Grande-Bretagne.