Dans l’histoire de l’Égypte antique, il y a une reine qui a transcendé toutes les conventions de son époque pour régner en tant que pharaon. Cette femme audacieuse, Hatchepsout, était la cinquième souveraine de la célèbre XVIIIe dynastie. Grâce à son intelligence, sa ténacité et sa vision de l’avenir, elle a laissé une marque indélébile sur l’histoire de l’Égypte ancienne.

Il y a bien longtemps, l’Égypte antique était gouvernée par de puissants pharaons. L’un de ces souverains était Thoutmôsis Ier, qui avait une fille nommée Hatchepsout avec sa Grande épouse royale Ahmès. Cette princesse était curieuse et intelligente, et à l’âge de huit ou neuf ans, elle est devenue l’héritière de son père, alors que le pharaon Amenhotep Ier mourut sans laisser d’héritier. Son père était très fier d’elle et disait même qu’elle était digne de le remplacer. Ainsi, Hatchepsout reçut une éducation digne d’une princesse héritière.

Quand elle avait environ vingt ans, elle épousa son demi-frère Thoutmôsis II pour légitimer son accession au trône. Cependant, il était faible et maladif et mourut prématurément, laissant Hatchepsout régner conjointement avec leur fils, Thoutmôsis III. Au fil des années, elle prouva qu’elle était une dirigeante compétente et prospère, et elle devint finalement la cinquième souveraine de la XVIIIe dynastie.

Lorsque Thoutmôsis III fut couronné pharaon d’Égypte, Hatchepsout prit la place de régente en tant qu’ancienne épouse royale et gouverna le pays depuis Thèbes, sur la rive droite du Nil. Elle était déterminée à mener à bien les projets de son défunt mari et à veiller sur le jeune roi, qu’elle appelait Sa-Rê, fils du soleil. Finalement, Hatchepsout fut couronnée pharaon à part entière et régna aux côtés de Thoutmôsis III. Lors des cérémonies officielles, elle se parait du costume masculin de la royauté, renonçant à la robe fourreau et à la couronne de reine pour affirmer son autorité.

Les années de règne d’Hatchepsout furent empreintes de paix et de prospérité. Celle-ci n’engagea qu’une seule expédition militaire de grande envergure, afin de mettre fin à une rébellion nubienne près de la deuxième cataracte. Toutefois, la politique étrangère de la reine était principalement axée sur les expéditions commerciales.

En tant que souveraine, Hatchepsout a été l’une des plus grandes bâtisseuses de l’ancienne Égypte, dirigeant des centaines de projets dans tout le pays, tant en Haute qu’en Basse-Égypte. Ses réalisations étaient certainement plus grandioses et plus nombreuses que celles de ses prédécesseurs du Moyen Empire, reflétant sa passion pour l’architecture et l’art.

Au faîte de sa gloire, Hatchepsout savourait les fruits de ses nombreuses réalisations, qui avaient fait d’elle l’une des pharaonnes les plus adulées de l’histoire égyptienne. Mais hélas, comme toutes les grandes dynasties, la fin de son règne arriva sans crier gare. À l’aube de sa cinquantaine, la reine-pharaon succomba à une maladie inconnue, laissant derrière elle un empire en pleurs. C’était l’an 22 de son règne, le deuxième mois de Peret, et le dixième jour que la reine s’éteignit, laissant la place à son jeune successeur, Thoutmôsis III.